Publié le 14 novembre 2025
Santé mentale : l’État mise sur Disney pour parler aux jeunes
La santé mentale, "grande cause nationale" 2025
En 2025, la santé mentale a été désignée Grande Cause nationale par le gouvernement français. Cette mobilisation vise à renforcer la prévention, la reconnaissance et l’accompagnement des personnes en souffrance psychique, dans un contexte où l’isolement, les troubles anxieux et les troubles dépressifs sont de plus en plus fréquemment identifiés.
La priorité est d’installer un dialogue ouvert sur la santé mentale, mais aussi de développer des outils pour :
- aider les jeunes et leurs familles à identifier et exprimer leurs émotions ;
- encourager les professionnels de l’éducation, de santé et du social à repérer les signaux de mal-être ;
- renforcer la culture de la prévention.
L’enjeu est d’autant plus crucial que, selon les annonces officielles, « un Français sur quatre sera confronté à un trouble psychique au cours de sa vie ».
Quand Disney s’invite dans la santé publique, un partenariat inédit
Pour atteindre un public large, et notamment les jeunes, le gouvernement s’est tourné vers un acteur de la culture populaire, « The Walt Disney Company France ». Le 9 octobre 2025, dans le cadre de la Grande Cause nationale, le Ministère de l’Éducation nationale et Disney ont annoncé un dispositif inédit de sensibilisation à la santé mentale qui s’appuie sur l’univers du film d’animation Vice‑Versa (produit par Disney / Pixar), où les émotions sont personnifiées (joie, tristesse, colère, peur, …).
Les objectifs affichés sont :
- libérer la parole sur le mal-être psychique et déstigmatiser les troubles,
- offrir aux enfants, aux familles et aux enseignants des outils pour comprendre, exprimer et réguler les émotions,
- établir une culture de prévention dès le plus jeune âge.
Concrètement, le partenariat prévoit :
- des livrets pédagogiques destinés aux enfants (CP à 6e), aux parents et aux professionnels de l’éducation,
- une campagne de communication grand public (spots vidéo, affichage urbain) lancée notamment le 10 octobre (Journée mondiale de la santé mentale),
- la mise à disposition des ressources dans les écoles, les hôpitaux, les lieux périscolaires.
Quand Disney s’invite dans la santé publique, un partenariat inédit
Pour atteindre un public large, et notamment les jeunes, le gouvernement s’est tourné vers un acteur de la culture populaire, « The Walt Disney Company France ». Le 9 octobre 2025, dans le cadre de la Grande Cause nationale, le Ministère de l’Éducation nationale et Disney ont annoncé un dispositif inédit de sensibilisation à la santé mentale qui s’appuie sur l’univers du film d’animation Vice‑Versa (produit par Disney / Pixar), où les émotions sont personnifiées (joie, tristesse, colère, peur, …).
Les objectifs affichés sont :
- libérer la parole sur le mal-être psychique et déstigmatiser les troubles,
- offrir aux enfants, aux familles et aux enseignants des outils pour comprendre, exprimer et réguler les émotions,
- établir une culture de prévention dès le plus jeune âge.
Concrètement, le partenariat prévoit :
- des livrets pédagogiques destinés aux enfants (CP à 6e), aux parents et aux professionnels de l’éducation,
- une campagne de communication grand public (spots vidéo, affichage urbain) lancée notamment le 10 octobre (Journée mondiale de la santé mentale),
- la mise à disposition des ressources dans les écoles, les hôpitaux, les lieux périscolaires.
Des réactions entre enthousiasme et prudence
Si cette initiative a été encouragée pour son originalité et sa portée symbolique, plusieurs acteurs expriment des réserves :
Des professionnels de santé scolaire et des enseignants soulignent que, si la sensibilisation est utile, elle ne peut se substituer à une prise en charge adaptée et à des moyens renforcés en pédopsychiatrie ou en psychologie scolaire.
Certains syndicats affirment même que proposer des supports « tout prêts » en partenariat avec un grand groupe privé ne répond pas nécessairement aux besoins de formation des enseignants.
Un autre angle de critique porte sur la formalisation d’un partenariat public-privé avec une entreprise de divertissement : il peut soulever des questions de frontière entre communication de santé publique et marketing culturel. Certains observateurs regrettent que l’approche privilégie d’emblée un univers ludique et populaire, au risque de simplifier les enjeux de la santé mentale.
Enfin, plusieurs rappellent que la campagne, bien que visible, ne remplace pas l’absence de moyens suffisants dans les établissements scolaires ou sanitaires pour accueillir les jeunes en souffrance. L’initiative est donc perçue comme un complément, mais non comme une solution de fond.
Ainsi, il semble impératif de situer cette action dans un dispositif global : sensibilisation et renfort des structures de soin, des formations, des outils de suivi. La campagne peut apporter un apport de communication précieux, mais ne saurait à elle seule régler les défis structurels de la santé mentale.
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