Publié le 29 novembre 2024

L’augmentation des violences à l’encontre des médecins : un constat alarmant

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Les violences à l’encontre des professionnels de santé, et plus particulièrement des médecins, ne cessent d’augmenter. Le rapport annuel publié le 8 octobre 2024 par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) met en avant une augmentation significative de ces incidents en 2023.

Une hausse de 27% des violences signalées en un an

Selon le rapport du CNOM, 1581 incidents ou actes de violences à l’encontre des médecins ont été recensés en 2023, contre 1244 en 2022, soit une hausse de 27% en seulement un an. Comme le montre ce schéma, issu du rapport, ces violences ne cessent d’augmenter continuellement depuis plusieurs années.

Les actes signalés incluent principalement les agressions verbales et menaces qui représentent 73% des cas. D’autres types de violences sont également à prendre en considération : les vols ou tentatives de vols d’ordonnances et de matériel médical (8%), ainsi que des actes de vandalisme tels que la dégradation de cabinets ou de plaques (7%).

Des médecins généralistes en première ligne

Les médecins généralistes apparaissent comme les plus exposés, représentant selon le CNOM 64% des victimes. Lors d’une interview avec RTL, le Dr AVRANE Jean-Jacques, conseiller national du CNOM, explique cette disproportion par leur rôle crucial : « Les généralistes sont en première ligne, et ils représentent 57% des médecins en France ».

Par ailleurs, les femmes médecins subissent également davantage de violences, en effet, elles représentent 56% des victimes, bien qu’elles ne constituent que 50% de la population médicale.

A noter enfin qu’une majorité des incidents, soit 54%, survient en milieu urbain, particulièrement en centre-ville, contre 24% en milieu rural. Cette répartition reflète les tensions croissantes dans les environnements densément peuplés, où les médecins sont souvent confrontés à un volume important de patients.

Des médecins généralistes en première ligne

Les médecins généralistes apparaissent comme les plus exposés, représentant selon le CNOM 64% des victimes. Lors d’une interview avec RTL, le Dr AVRANE Jean-Jacques, conseiller national du CNOM, explique cette disproportion par leur rôle crucial : « Les généralistes sont en première ligne, et ils représentent 57% des médecins en France ».

Par ailleurs, les femmes médecins subissent également davantage de violences, en effet, elles représentent 56% des victimes, bien qu’elles ne constituent que 50% de la population médicale.

A noter enfin qu’une majorité des incidents, soit 54%, survient en milieu urbain, particulièrement en centre-ville, contre 24% en milieu rural. Cette répartition reflète les tensions croissantes dans les environnements densément peuplés, où les médecins sont souvent confrontés à un volume important de patients.

Encourager les signalements et renforcer la sécurité

Un autre constat important du rapport est le faible taux de signalement des incidents. Seules 31% des violences recensées en 2023 ont donné lieu à un dépôt de plainte, et 7% à une main courante. Le CNOM appelle les médecins à ne pas hésiter à dénoncer ces violences afin de mieux les combattre.

Par ailleurs, l’Ordre a mis en place plusieurs mesures pour accompagner au mieux les médecins :

  • Création de référents sécurité dans les conseils départementaux
  • Élaboration de protocoles de sécurité en collaboration avec les Ministères de l’Intérieur et de la Justice

Enfin, l’institution ordinale souhaite également voir se généraliser des dispositifs d’alerte comme les « boutons-poussoirs », déjà expérimentés en Guyane, Haute-Vienne et à Nice.

La montée des violences à l’encontre des médecins constitue un réel défi pour le système de santé français. Si le rapport du CNOM alerte sur l’ampleur du problème, il est nécessaire d’encourager les signalements mais également de renforcer la sécurité. Le bien-être des professionnels de santé est essentiel pour préserver un accès de qualité aux soins pour tous.